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Nuestro Paraguay - Une expérience de solidarité internationale en famille

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Nuestro Paraguay - Une expérience de solidarité internationale en famille
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11 août 2015

Premières impressions

Après un long périple qui aura finalement duré 32 heures, nous descendons de l'avion à Asunción fatigués, mais heureux et impatients de découvrir ce nouveau pays dans lequel nous allons vivre une année durant, et ses habitants.

Buenvenidos ! Susana, Fernando, Guillermo et Sergio qui sont venus nous accueillir nous ouvrent grand les bras et nous embrassent chaleureusement. Cela nous réchauffe le cœur et l'âme, la disparition de tous nos bagages nous semble secondaire et c'est légers (à tous les sens du terme!) mais sans stress et le sourire aux lèvres que nous sortons de l'aéroport.

On nous avait prévenu : c'est l'hiver! Nos manteaux à la main, nous abordons incrédules les 30 degrés extérieurs, le vent qui fait danser les palmiers et le ciel d'un azur sans nuage... c'est l'hiver... que sera l'été?! La première impression ressentie est la soif. Sergio nous offre de partager son Tereré et nous le goûtons confiants et reconnaissants. Seuls les enfants se méfient... quelle est cette paille métallique qui dépasse d'un verre rempli d'herbes étranges ? Poliment, ils déclinent l'offre.

Dans le minibus poussiéreux qui nous conduit à l'hôtel, nous découvrons la ville. Les enfants jouissent immédiatement d'un sentiment de liberté : ici ni ceinture, ni siège auto!

Les premiers commentaires de Fernando sont liés à l'actualité récente du pays, l'immense parc qui borde l'aéroport a été le théâtre de la messe du Pape François moins d'un mois plus tôt et c'est fièrement qu'il nous raconte la foule, la rencontre, le sentiment donné au peuple paraguayen ... quelques jours plus tard, reprenant cette route pour aller récupérer nos bagages, nous apprendrons que c'est désormais la plus belle de la capitale : elle a été refaite pour la venue du pape!

Cette visite papale a profondément marqué et reste très présente dans la rue. Partout l'image de François est exposée en grand format, sur le parvis des églises comme devant des boutiques ou sur des panneaux publicitaires avec tantôt une citation de l'un de ses discours portant un message politique (sur l'éducation ou la santé par exemple), tantôt les remerciements qui lui sont adressés.

Nous découvrons une ville avec peu de circulation (et des conducteurs qui paraissent particulièrement détendus quand on vient d'Île de France...!). Elle semble se déployer en deux étapes : à proximité de l'aéroport  le centre économique et stratégique avec le centre du foot,  les villas et immeubles de standing qui se mêlent à des échoppes et des maisons de facture beaucoup plus modeste, de nombreux bureaux et commerces arborant toutes les marques européennes et américaines, puis au bord du fleuve le centre ville. Il s'agit ici du centre historique et administratif de la ville. Les immeubles y sont plus vieux, beaucoup sont délabrés voire abandonnés. L'ancienne gare est à l'abandon, les seuls trains qui y aient circulé avançaient à la vapeur. Le parlement est flambant neuf, et côtoie la cathédrale qui se dresse d'une blancheur immaculée à côté de l'université catholique en vieilles briques, du palais présidentiel et de la police nationale. Nombreux sont les bâtiments militaires... vestige de la dictature.

Sur les places et les trottoirs de nombreuses cabanes de bois et abris de fortune. Ce sont les habitants des Bañados chassés par le fleuve en cru qui ont construit ces logements provisoires.  Certains parcs ont été cerclés de grilles pour en interdire l'accès et surtout l'installation aux plus pauvres durant ces crues annuelles...

Les trois associations avec lesquelles nous allons travailler se situent sans surprise dans cette partie de la ville. Notre hôtel aussi.

Ce qui nous frappe c'est la proximité des paysages urbains malgache et paraguayen. La même terre rouge, les mêmes routes défoncées par l'eau, les arbres en fleur partout dans la ville (notamment les magnifiques Lapachos roses), les figues de barbarie, les bananiers et palmiers, les petites échoppes de toutes les couleurs aux murs délabrés, les vendeurs de fruits sur les trottoirs, les bidonvilles qui ceinturent la vieille ville, ce mélange d'opulence et de pauvreté... un sentiment étrange de familiarité nous berce durant cette première traversée d'une ville à la fois inconnue mais qui nous semble si proche.

Nous n'aurons certainement pas assez d'une année pour en percer tous les secrets, mais déjà notre premier contact est prometteur et c'est en confiance que nous posons nos valises!

 

 

lapacho2

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